Qui contrôle votre vie ?
Qui tire les ficelles ? Est-ce vous ou les autres ?
Je suis navré de le dire, mais pour la plupart d’entre nous, ce sont bel et bien les autres:
Je veux parler de la société, des collègues, des amis, de la famille, ou encore de la religion. Malheureusement, nous avons été influencés, ou plutôt « conditionnés » de cette manière depuis l’enfance.
Quelle personne oserait dire qu’elle n’aime pas la sensation d’être importante ?
Quelle personne n’aimerait pas être acceptée si elle est rejetée ? Nous avons appris à faire tout ce qui est possible pour que les autres nous apprécient.
Nous ne voulons pas être écarté par les autres à cause d’une différence. Au cours de l’enfance, nous avons subtilement appris cette manière d’être.
Et jusqu’à l’âge adulte, nous continuons !
La vérité c’est que chaque personne influe sur une autre, comme un mouton qui n’aurait pas besoin de chien de garde !
Oscar Wilde disait d’ailleurs que :
« La plupart des gens sont d’autres personnes. Leurs pensées sont les opinions des autres, leurs vies sont des imitations, leurs passions une citation. »
Cela marche d’ailleurs dans les deux sens. Tout d’abord, nous craignons d’être désapprouvés, rejetés. Suis-je assez bien ? Suis-je habillé correctement ? Les autres vont-ils rire de mon accent ? Ferais-je une erreur, une bêtise ?
Lorsqu’on a le pressentiment que les autres portent un jugement négatif sur nous, on se sent mal, et on essaie à tout prix d’éviter que cela se reproduise.
Ensuite, on aime tous se sentir important, et on a besoin de récolter une attention positive venant des autres. Souvenez-vous du « besoin de se sentir aimé » ou du « besoin de se sentir important ». Des besoins fondamentaux pour l’être humain.
Recevoir des éloges ou des admirations réchauffe toujours le cœur, et fait du bien à notre ego. On recherche constamment cette sensation. Et comme l’effet d’une drogue, nous sommes accros à elle.
Quelquefois, on essaie tellement de plaire aux autres, on recherche désespérément l’approbation des autres que cela en pâtit sur notre vie. On a peur des critiques, on ne vit pas pleinement.
Bref, on cache notre vrai soi.
Prenez l’exemple d’une personne alcoolique qui croit avoir besoin de boire pour régler ses problèmes. De la même manière, on diminue notre propre existence en cherchant à toujours plaire aux autres pour régler nos problèmes d’approbation.
Cette « drogue » est tellement forte que certaines personnes n’y renoncent jamais. La sensation est trop intense pour arrêter de rechercher l’acceptation des autres.
Mais comme toutes les drogues, devinez quoi ?
Il y a toujours un prix à payer.
Et quel est ce prix à payer ? C’est notre liberté bien sûr. La liberté d’être soi-même.
La vérité c’est que vous ne pouvez pas à la fois être libre et avoir cette drogue. Si vous désirez tirer les ficelles de votre vie, vous devez arrêter de « céder » votre pouvoir. Vous devez consciemment arrêter de vous soucier de ce que pensent les autres.
Et en y repensant, ce n’est qu’une illusion. Vous ne pouvez pas contrôler ce que pensent les autres. Ces personnes ont leur propre agenda, leurs propres soucis. Après tout, elles sont plus intéressées par leur personne qu’autre chose.
Si l’on continue à vivre selon les opinions des autres, on construit notre vie sur du sable mouvant.
La personne qui essaie de plaire tout le monde s’épuise et ne plaira peut-être à personne au final.
Alors voici la grande question : comment reprendre contrôle ?
Si l’on est vraiment prêt à abandonner la drogue de l’approbation et de l’importance (ce qui est difficile pour la plupart des gens), alors il n’y a qu’une seule solution: prendre la décision « consciente » de ne plus se soucier de ce que pensent les autres.
Plus facile à dire qu’à faire, mais le jeu en vaut la chandelle.
Attention, cela ne veut surtout pas dire que vous devez devenir asociable ou manipulateur. Le monde serait chaotique si un jour on décidait tous de ne plus nous écouter les uns les autres.
Nous savons tous ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Le but est de guider votre vie selon un ensemble de valeurs. Des valeurs qui ne surtout pas imposées par les autres, mais qui viennent de votre for intérieur.
Si l’on prend le temps de se définir ces valeurs, et que l’on guide notre vie selon elles, alors chacun vivra une vie plus authentique, plus efficace, plus passionnée.
Mais une question demeure : voulez-vous vraiment être libre ?
Tout à fait Yahn ! Constat simple et vrai, fallait-il pouvoir le formuler :)
Chouette article ! Merci pour ce partage.
Andry, tu tapes dans le mille : le problème n’est jamais que les autres nous jugent, mais que nous nous limitons à une vie qui n’est pas la notre lorsque nous nous soucions de ce que ces autres peuvent bien penser de nous.
Dans un article que j’ai récemment écrit sur MakeLifeJuicy.com, je déchire le voile de cette illusion. Ça pourrait se résumer en une seule phrase :
Nous nous préoccupons de nous-mêmes en se souciant tous de ce que les autres peuvent bien penser de nous, pour au final nous-mêmes ne rien penser des autres. Et c’est ainsi pour tout le monde.
A mon sens, la clé de libération réside dans la compréhension et l’intégration de ce constat.
Vivons notre vie comme bon nous semble, de tout façon personne n’y prête réellement attention.
Me vient alors cette citation du « Cercle des poètes disparus » que j’apprécie tant et que je lisais encore il y a quelques jours : « C’est instinctif, nous recherchons l’approbation. Mais il faut vous assurer que vos convictions sortent de ce qu’il y a de plus personnel en vous, même si les moutons bêlent et se choquent, même si on vous dit que vous faites fausse route, que c’est mal. »
Magnifique commentaire Amélie. Merci de votre passage!
Normal de chercher l’approbation qq part. C’était une question de survie pendant longtemps. Si tu étais exclu du « groupe », tu étais mort comme pour les animaux qui vivent en troupea
C’est un débat qui s’ouvre… Par contre je pense qu’en recherchant à tout prix l’approbation on se dénature. Peut-être vaut-il mieux rechercher la compagnie des personnes qui partagent les mêmes valeurs que nous…
Merci pour cet article ANDRY.
Dans une certaine mesure, il renforce mes convictions.
Toutefois, j’ai des objections à formuler
Qu’arriverait-il si les valeurs personnelles sont contraires aux normes publiques? aux bonnes mœurs ?
A mon sens, leur réalisation serait susceptible de générer un certain désordre dans la société puisqu’il y aurait recrudescence d’intérêts conflictuels, dans la mesure où il n’y aurait plus d’interdits, tout serait permis, la seule mesure étant notre « For intérieure ».
A titre d’illustration: Imaginons nous une entreprise dans laquelle un employé qui aurait défini la nudité comme valeur personnelle, décide de venir au boulot tout nu….
Pour éviter les extrêmes, ne penses tu ( permets moi de te tutoyer) pas que nos valeurs personnelles devraient s’exercer dans le respect des normes sociales et des bonnes mœurs ?
Bonjour Priscille,
Déjà, merci pour ton commentaire constructif! :)
Je partage le même avis: nos valeurs doivent toujours s’exercer dans le respect des bonnes mœurs si on décide de vivre en société. C’est autre chose si on vit en marge de la société (ce qui n’est pas du tout conseillé puisque le bonheur n’est réel que lorsqu’on le partage).
L’article nous rappelle juste de ne pas perdre notre authenticité face et à cause des autres.