Peu de gens peuvent déclarer qu’ils sont de vrais épicuriens.
Il faut l’avouer, notre philosophie de vie n’est pas toujours de recueillir le maximum de plaisir et d’excitation. Par contre, nous pensons à la sécurité financière, aux personnes que nous aimons, à la carrière que nous voulons suivre, à notre santé, bref, aux buts à long terme.
En cours de route pourtant, nous pouvons totalement dévier de la recherche du plaisir. Nous finissons par nous refuser certaines joies de la vie, et au final, nous nous sentons vidés.
Mais justement, de quoi vous privez-vous le plus ?
Est-ce de temps ? De joie ? De succès ?
Est-il temps de changer quelque chose dans votre vie?
Le Temps
Nous avons toujours tendance à nous priver de temps.
Nous remplissons notre vie d’activités en tous genres : travail, devoirs familiaux, évènements sociaux, toutes ces « tâches » peuvent accaparer tout notre temps.
Alors qu’en réalité, nous avons énormément besoin de temps pour nous.
Bien avant, je pensais que cette situation était normale. Qu’il fallait passer la majeure partie de son temps à travailler, s’occuper des autres, jusqu’au jour où j’ai lu le livre de Julia Cameron : la Voie de l’Artiste.
Dans ce livre, l’auteur insistait sur l’importance du « rendez-vous hebdomadaire de l’artiste » : deux heures (ou plus) consacrées uniquement à faire quelque chose d’amusant, en étant tout seul.
Ce qui est curieux, c’est que même si vous savez que vous avez deux heures de fun pour vous tout seul, vous n’allez pas forcément les utiliser. Vous aurez toujours un réflexe qui vous attire vers d’autres occupations.
Même si vous aimez ces activités, il est vital de ne pas vous priver du temps pour faire quelque chose de sensé et d’amusant.
Je me demande toujours pourquoi je me prive de ce temps. Peut-être parce que je ne savais même pas quoi faire pendant ces deux heures de loisirs !
Et vous, vous privez-vous de temps pour simplement « être » ? Pourriez-vous trouver deux heures cette semaine pour faire quelque chose, juste parce que vous adorez faire cette chose ?
La Joie
Avez-vous déjà senti, au plus profond de vous, que votre joie n’était pas si importante ?
Peut-être êtes-vous le genre de personne à donner la priorité aux autres, à consacrer beaucoup de temps et d’attention à prendre soin d’eux – enfants, parents, partenaire.
Votre mantra ressemblerait à ça : « Du moment qu’ils sont heureux, c’est l’essentiel ».
Vous avez peut-être conscience que votre joie est aussi primordiale, mais le croyez-vous réellement ?
J’avais ce problème à un certain moment de ma vie. Je me disais que j’étais heureux en rendant les autres heureux. Ce qui est vrai et incomplet à la fois.
« Être heureux, ça compte. Se sentir bien, ça compte. Apprécier le moment présent, ça compte. Tout cela compte sans aucun besoin de qualification ou de justification. »
Vous vous dites sûrement : mais je sais bien que mon bonheur compte !
Eh bien, en théorie, oui vous le savez. Je dis bien « en théorie ». Mais l’appliquez-vous aussi souvent que vous le devriez ?
Alors la grande question c’est : vous privez-vous consciemment ou inconsciemment de joie, de bonheur ? Il peut y avoir plusieurs raisons qui nous poussent à faire cela :
- « Je n’ai pas les moyens de me faire plaisir » (cela ne devrait pourtant rien vous coûter)
- « Je n’ai pas assez de temps » (voir plus haut)
- « Je veux que mon enfant/partenaire/parent reste heureux »
- « Je serai heureux lorsque je parviendrai à faire… »
- « C’est égoïste de me concentrer sur mon propre bonheur »
En fait, ce qui a le plus besoin de changer, c’est notre attitude envers nous-mêmes. Pourquoi portons-nous plus de valeur au bonheur des autres plutôt que du nôtre ? Est-ce si impossible de trouver quelques petites choses, chaque jour et chaque semaine, que nous pouvons réellement apprécier ?
Le Succès
Souvent, on se prive de temps et de bonheur pour le compte d’une chose : le succès.
On est à la poursuite d’une promotion, on se force à étudier, on essaye de créer un petit business, on s’active à travailler sur notre liste « à faire absolument ».
Et en cours de route, on sabote nos propres plans.
Le fait de se priver de succès prend en fait plusieurs formes. Il est très difficile de les déceler puisqu’on agit souvent inconsciemment. Pour vous aider, voici une petite liste d’actions que nous prenons lorsque nous nous sabotons nous-mêmes :
- Essayer d’accomplir trop d’objectifs à la fois
- Se concentrer trop souvent sur ce qu’on devrait faire, au lieu de ce qu’on voudrait faire
- Refuser de dépenser de l’argent pour s’améliorer
- Refuser l’aide ou le soutien d’amis ou de proches (et insister à jouer en « solo »)
- Ne pas prendre soin de sa santé et son bien-être
D’une manière assez perverse, on peut rester dans notre zone de confort, et insister sur le fait qu’on a essayé de changer, et que ça n’a pas marché. C’est pour cela que tant de personnes blâment les autres de leurs échecs. Ecartez-vous de cette mentalité!
Et vous, de quoi vous privez-vous ? Comment pouvez-vous commencer à apporter de vrais changements dans votre vie ?
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